mercredi 20 février 2019

Balance ton porc/ton tatoueur...



Récemment, j'ai vu sur le net une initiative qui m'a plu, et que je soutien à 200% : dénoncer les tatoueurs lubriques, ceux qui abusent de leur métier pour profiter des clientes!

Je les hais, je leur voue une haine corse, allemande, tchétchène.

Et croyez moi, j'en ai croisé deux ou trois, en plus de vingt piges dans le métier. L'un d'eux a même bossé au shop (ce n'est plus le cas depuis longtemps), l'autre est encore sur Bruxelles (non, je ne citerai pas de nom).

Bref, je salue ici cette initiative.

Cela précisé, quelques nuances me paraissent utiles.

Internet est devenu le lieu rêvé des règlements de comptes de tout poil, des médisances et des accusations plus ou moins fondées. Je ne voudrais pas soutenir une ambiance de délation de mise au pilori et  de basses vengeances. J'ai vu des collègues faire face à des accusations qui n'avaient pas de fondements, j'en ai été victime aussi, et c'est parfois lourd de conséquences.

Qui n'a jamais eu affaire à une ex vindicative ? L'une de celles qui croient se venger en ruinant ta vie. Je me souviens de ce mari jaloux, qui fit un foin pas possible, balançant des accusations délirantes: sa femme s'était fait tatouer sur l'avant-bras!

Je me souviens aussi de cette femme qui, à quelques mètres de son mari, qui attendait au rez-de-chaussée, me faisait des propositions fort directes. Que serait il advenu si j'avais cédé?

Je me souviens encore de la petite amie d'un collègue, qui était très belle mais très jalouse. Elle guettait les clientes les plus jolies de son homme et les contactait nuitamment sur la messagerie de Facebook pour les décourager.

Et cette grande blonde, cliente pourtant fidèle, qui fit un jour des propositions à un tatoueur. Lequel, homme d'une seule femme, repoussa avec autant de tact que possible, les avances de la dame. Mais celle-ci ne s'était jamais prise un râteau de sa vie, et en conçu de la rancune! Beaucoup de rancune. Elle commença sur internet une véritable campagne de dénigrement, et, hélas, ce genre de merde, c'est efficace!

Des histoires comme ça, mes loulous, j'en connais des tétramégapolychiées.

Alors prudence: une dénonciation, ce n 'est jamais anodin.

Gardons à l'esprit que le tatouage, ça touche au corps, parfois dénudé, qu'on est dans l'intime, que les pudeurs et les interprétations varient d'une personne à l'autre. C'est délicat!

Telle qui veut un tatouage sur la fesse peut toutefois être pudique (c'est son droit), mais tatouer à travers les vêtements, ça reste pas top.

Telle autre ne voit point malice à se dénuder, mais son coquin est d'une jalousie féroce.

Je sais, je me suis aventuré ici sur un sujet fortement polémique.

Dans ma pratique, j'ai partiellement résolu la question en tatouant à huis-clos, pour épargner autant que possible la pudeur de mes clientes. Je connais des tatoueurs qui font le contraire: ils piquent presque en public: ça n'épargne pas la pudeur, mais ça leur évite les accusations de comportement heu..."tactilement inapproprié".

Aucune solution n'est idéale.

Malheureusement!