jeudi 24 janvier 2019

fin, subtil et fade




Il était une fois une jolie nana, que pour les besoins de la cause, nous appellerons Jessie.

Jessie voulait un tatouage léger, avec des détails chiadés et des dégradés subtils, entre autres parce que c’est le genre qui plait de nos jours, surtout auprès d’une clientèle féminine. Le problème, c’est que les détails fins et minuscules, et les dégradés trop subtils, ça ne tient pas dans la durée.

Je l’ai dit des dizaines de fois, je l’ai même écrit, décrivant longuement dans un article de ce blog, la façon dont un tatouage évolue dans le temps ( si le sujet t’intéresse, fouine un peu, ça te fera de la lecture).

Alors, Jessie contacta un jeune tatoueur, le genre sûr de lui, qui méprise de la hauteur de son talent (réel en dessin pourtant) les autres tatoueurs, et il accepta de se charger du boulot.

Un tatoueur devrait savoir comment vieilli son travail, mais il l’ignorait, ou il préférait l’ignorer.

Un tatoueur devrait aussi être capable de dire non. Mais dire non, dans notre monde dominé par les réseaux sociaux, c’est prendre le risque d’être impopulaire ; une tare aux yeux de certains ! L’ami David Manise* a récemment pondu un fort bon texte sur ce sujet, sur l’art d’être un connard. Et je t’en recommande aussi la lecture (ne perdons pas une occasion de nous instruire).

Comme Churchill, je crois qu’il faut être capable de se faire des ennemis : ça signifie qu’on a des choses à défendre, et qu’ont les défend, justement.

Jessie se fit donc tatouer une manchette, d’une vague inspiration asiatique, avec du gris léger finement dégradé, et des fleurs détaillées d’un joli rose pastel. Mais au bout de quatre ans, ça ne ressemblait plus à rien. Tenant à son idée, elle retourna voir son jeune artiste, lequel ne perdant pas le nord, lui refit entièrement son tatouage, contre espèces sonnantes et trébuchantes, évidement.

Deux ans plus tard, le tatouage était redevenu plus que pâlichon : le gris avait pratiquement disparu, les détails des fleurs idem et le délicat rose pastel est au tatouage ce que le gout qu’une pizza surgelée Dr Oetker est à la gastronomie italienne : une imitation fadasse.

Elle vint alors me voir.

Avec ça :



Je ne reconnais qu’un mérite à ces machins fins, subtils et délicats : c’est facile à recouvrir !

Pour la suite, quelques photos valent mieux qu’un long discours.

Je ne vais sûrement pas me faire des copains, moi, avec ce genre de propos; mais je n’en ai rien à branler !

Rien !

     

     

jeudi 17 janvier 2019

Quand Femmes d'Aujourd'hui nous parle de tatouage!

Astuce : Ouvrez les images ci-dessous dans un nouvel onglet, votre curseur se transformera en petite loupe et vous pourrez les agrandir.