jeudi 28 juin 2018

Mastectomie et tatouage




Il s'agit d'un sujet à propos duquel, jusqu'à présent, j'avais fait le choix de ne pas communiquer.

Mais suite à une publication sur ma page Facebook, je reçois un certain nombre de questions, auxquelles je vais donc répondre brièvement, sous forme d'un article ici (ce qui m'évitera de devoir répéter.. Bis repetita non placet, disait Mme Josiane, ma prof de latin).

Oui, je pratique cette forme de tatouage. Mais, comme pour la dissimulation de cicatrices, je veux avoir une discussion prolongée avec la cliente potentielle avant d'accepter le travail.

Si je publie parfois des photos de dissimulation de cicatrices, puisque les cicatrices en question sont devenues invisibles, je ne publie JAMAIS de photos de ces travaux là: mon blog et ma page ne doivent pas être le lieu de rendez-vous de petits voyeurs à deux balles. De plus, je trouve malséant de me mettre en avant dans un domaine touchant d'aussi près à la souffrance. Rendez vous dans les cahiers photo de ce blog si vous voulez des exemples de mon travail. C'est aussi la raison pour laquelle cet article n'est pas illustré par l'un de mes travaux.

J'ai décidé de ne pas pratiquer la réalisation de "faux mamelons", parce que cette technique est relativement récente. Par conséquent, j'ignore comment ce type de tatouage vieillit avec le temps. J'ai donc opté pour le tatouage ornemental, s'adaptant aux courbes, avec des motifs en couleur. Le but est de créer un décolleté sexy plutôt qu'une illusion d'optique.

Ces choix, je le comprends, peuvent ne pas être ceux de tous mes collègues. Je les ai fait pour des raisons éthiques, après moult réflexions. Ce sont donc des choix d'ordre moral; et je ne les remettrai pas en question.