mardi 24 octobre 2017

Tatouage au rabais



Comme tu me vois là, je me marre!

Laisse moi te raconter une histoire qui vient de m'arriver, un truc récurent: tous les collègues y font face, trop souvent hélas.

Il y a quelques semaines, je suis contacté par mail par une nana, appelons la Mam'zelle Pétasse, ce qui lui va bien.

La bougresse souhaite un devis pour un tatouage, rien de bien original: un petit dessin avec une phrase en dessous. Tu sais, le genre de phrase que tu vois sur Facebook avec une photo à la con? Le genre de truc qui pourrait être du à la plume bien-pensante de Paulo Coelho, le Francis Lalanne de la littérature. Bon, jusque là, sa démarche n'est pas anormale. Mais en réalité, ce qu'elle veut, ce n'est pas chercher un bon tatouage, mais un tatouage pas cher.

Aussi, quand je lui annonce 150 euros, elle tarde un peu à répondre. Et là, ça ne loupe pas: au bout d'une heure, elle m'annonce qu'elle a trouvé une offre à 100 euros.

Je lui réponds "OK, bonne chance", et, à l'autre bout du clavier, je la sens un peu déçue: elle aimerait que je lui fasse une contre proposition. Mais là, elle se fourre le doigt dans l'œil tellement loin que pour sa prochaine manucure, elle auras besoin d'un proctologue: c'est de tatouage qu'on parle, pas de l'acquisition d'un plateau en cuivre martelé au souk de Djerba-la-douce.

Le temps passe, et Pétasse reprend contact (ce matin).

Elle joint une photo de son tatouage: une catastrophe. Lignes baveuses, deux fautes d'orthographe, la totale, et elle s'en rend compte! Avec un culot digne des plus grands, elle demande, suppliante, quel serait mon prix pour corriger, si c'est possible, le pâté magistral qui orne sa couenne. Impitoyable, je répond 250 euros.

Et là, scandale: son tatouage lui couterait en tout 350 euros, je n'ai pas de cœur, je profite de la situation, et patati, et patata.

Je te laisse, ami lecteur ricanant, tirer la morale de cette histoire édifiante (tu vois, j'te fais confiance, hein?)