mardi 23 mai 2017

Brève politicienne




Je mets, instinctivement, la politique et la religion dans le même sac (oui, je ne respecte rien, je suis comme ça, et si ça ne te plais pas, lecteur, je m’en fous complètement). 

Politicien et membres du clergé, ce sont toujours des malins, des gus qui se débrouillent bien, t’encouragent à casser la gueule à ton voisin au nom de la paix et de l’amour, te disent ce que tu dois penser, manger, boire ou baiser !

Si je critique plus souvent la gauche que la droite, c’est uniquement parce que la gauche, depuis plus longtemps au pouvoir, a eu l’occasion de faire plus de boulettes que la droite, et le raisonnement vaut pour toutes les religions

Tiens, il y a un truc qui me gave velu en ce moment, c'est l'utilisation du mot "fasciste" à tire-larigot. C'est un mot grave, qui ne devrait être utilisé que dans certains cas précis! 

En fait, ça remonte à mon enfance, fin des années 70. Tous les parents des mioches de ma classe avaient eu 20 piges en 68. Pour ces monuments d'intolérance, tout ce qui n'avait pas de longs tifs et une vague conscience de gauche, tout ce qui avait un parent dans l'armée, voire tout ce qui osait ne pas être d'accord ne pouvait être que facho. J'ai hais cette intolérance à bon marché, j'ai détesté cette bonne conscience de façade. 

Aujourd'hui, c'est le retour de la bien-pensance. Pour le mec de droite, un fasciste, c'est un type qui puise ses idées dans l'Italie des années 30 (et un nazi, c'est encore différent, si!), pour bien des gens de gauche (sans généralisation), un fasciste, c'est tout ce qui n'est pas aussi à gauche qu'eux. 

Alors, c'est parti: un prof qui buse mon lardon, facho, un sale type qui ne part pas en grève, facho, un mec qui lit Céline plutôt que Guevara, facho, et il y en a un-peu-plus-c'est-pas-grave-je-vous-le-mets-quand-même? 

Messieurs les bons apôtres, si penser autrement c'est du fascisme, alors j'en suis! (et sinon, retournez donc voir le sens de ce mot dans votre dictionnaire favori)